Paul
dans le nord – Michel Rabagliati – éditions de la Pastèque
– 2015.
Démarrée
en 1998, la série québécoise des «Paul» de Michel Rabagliati
est tout simplement une des plus belles lectures qui nous aient été
donné à lire. Des livres que l'on classe, sans hésitation, à côté
du Combat ordinaire de Larcenet ou du Quartier lointain
de Jiro Tanigushi. Démarrée avec modestie dans deux courts récits
mélancoliques avec Paul à la campagne, la série n'a cessé
d'enrichir son dispositif visuel et narratif. On gardera à jamais
les émotions provoquées par la lecture des ouvrages majestueux que
sont Paul à la pêche, Paul à Québec, Paul en
appartement... Des livres, à l'apparence toujours modeste (comme
le suggère le titre générique "Paul...") mais qui savent
mettre en scène le moindre bruissement d'une émotion afin de la
rendre universelle. Il n'est pas rare que les pages les plus
bouleversantes de la série soient les pages muettes, emplies de
non-dits, de contre-champs. A l'exhibition, Michel Rabagliati préfère
la grâce et la retenue. Si la série nous a émus souvent, elle nous
a aussi amusés, émerveillés et a permis de ré-enchanter notre
quotidien en faisant le parallèle entre cette vie et la
nôtre.
L'auteur est rare, et ses publications n'en prennent que plus d'importance. Quatre années séparent Paul au parc et Paul dans le Nord. Dans ce dernier opus, nous retrouvons Paul, cette fois âgé de seize ans et en proie aux affres de l'adolescence: virée avec ses amis en mobylette, discussions interminables assis sur des bancs publics, difficultés relationnelles avec ses parents, première rencontre amoureuse... et comme à son habitude, Michel Rabagliati nous enchante par sa faculté à nous raconter une histoire. A la fois autobiographie et récit de nos propres existences, il s'écarte de tout cynisme ainsi que toute mièvrerie en nous laissant vivre la beauté simple de ces instants. Par sa maîtrise des moyens offerts par la bande dessinée, il nous offre une nouvelle pièce d'orfèvre qui se savoure encore après de nombreuses lectures. Oui, pour moi, Paul est actuellement la plus belle des séries.
L'auteur est rare, et ses publications n'en prennent que plus d'importance. Quatre années séparent Paul au parc et Paul dans le Nord. Dans ce dernier opus, nous retrouvons Paul, cette fois âgé de seize ans et en proie aux affres de l'adolescence: virée avec ses amis en mobylette, discussions interminables assis sur des bancs publics, difficultés relationnelles avec ses parents, première rencontre amoureuse... et comme à son habitude, Michel Rabagliati nous enchante par sa faculté à nous raconter une histoire. A la fois autobiographie et récit de nos propres existences, il s'écarte de tout cynisme ainsi que toute mièvrerie en nous laissant vivre la beauté simple de ces instants. Par sa maîtrise des moyens offerts par la bande dessinée, il nous offre une nouvelle pièce d'orfèvre qui se savoure encore après de nombreuses lectures. Oui, pour moi, Paul est actuellement la plus belle des séries.
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