Cleveland – Harvey Pekar – éditions ça et là – 2012.


Cleveland – Harvey Pekar – éditions ça et là – 2012.

Pourtant mort à 70 ans en 2010, beaucoup de lecteurs français n’ont découvert Harvey Pekar qu’en 2003 avec le film American splendor où l’on suit cet auteur au style oscillant entre Bukowski et Carver. Cleveland se présente comme un concentré du travail de Pekar. Il s’agit surtout d’un portrait de cette ville qui l’a vu naître et mourir. L’auteur y déambule, nous en raconte l’histoire, de son état d’étendue de terre à l’élection d’Obama, en passant par le krach de 1929. Une phrase simple la résume : « Aucun jeune couple aisé n’a envie d’y voir grandir ses enfants », et pourtant Pekar s’y raconte. Cette ville est sienne. Tout comme lui, elle semble être toujours au bord de l’implosion tout en étant  pleine de vie, d’envie. L’album se termine par une bouleversante dernière phrase: « J’aimerais bien voir ça ». Comme si ce grand auteur, parfois si tourmenté, se révélait soudain enclin à l’apaisement.

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